Imaginez, un vent froid souffle dans vos cheveux. Vos yeux ne voient pas grand chose dans l'obscurité de la nuit, la pleine lune est cachée par d'épais nuages noir annonciateur de malheur. Vous ne savez pas ou vous êtes, vous ne savez pas ou vous allez. Vous n'êtes même plus sûr de qui vous êtes. Mais vous savez une chose. Vous savez quelle nuit vous passez dehors à marcher fébrilement dans le flou total. Vous ne cessez de vous demander comment vous en êtes arrivé la. Et vous vous repassez la soirée sans cesse pour comprendre la ou tout à déraillé. La soirée, les amis, l'alcool. Mais alors que pour la énième fois vous vous imaginez prendre un autre chemin que celle de votre voiture à ce moment là, vous butez contre une racine et vous écrasez au sol lourdement. La peur se lit sur votre visage, effrayé vous vous remettez sur vos jambes rapidement et accélérez le pas, luttant inlassablement contre le froid. Vous regardez autour de vous et percevez des choses étranges, des choses dont vous doutez de la réalité. Vous vous dites que la nuit vous joue des tours mais au fond vous savez pertinemment que c'est faux. Votre destin est scellé. Vous sentez quelque chose sur votre épaules et poussez un cris assourdissant. Vous vous mettez à courir à toute jambes en croisant les bras autour de votre ventre tellement la frayeur vous a prise au ventre. Vous avez mal, vos jambes sont engourdie par le froid, bientôt vous doutez que vous courez. Vous avez l'impression de faire du surplace, les arbres se ressemblent tellement. Vous doutez de votre vue, vous doutez de votre touché, vos doigts sont tellement gelés qu'ils ne sentent plus rien, votre odorat ne sent plus autre chose que cette même odeur forestière dans laquelle vous avez plongé voilà maintenant … Vous ne savez même plus depuis combien de temps vous courez. Toute notion du temps a été engloutit par cette nuit qui s'étire à l'infini. Vous les voyez se rapprocher inexorablement, ils s'amusent de vous et de votre fuite inutile. Ils rient en cœur et vous vous mettez à douter de votre ouïe. En quoi pouvez vous maintenant avoir confiance ? Vous continuez de fuir alors que tout vos sens vous ont lâchement abandonnés. Vous trébuchez, vous relevez, trébuchez encore, vous sentez un frôlement, vous criez, vous hurler de terreur et d'effroi. Vous tremblez. Vous rampez maintenant et tombez en larmes. Vous vous savez perdues mais cette instinct de survie vous empêche d'abandonner. Ils sont la, vous les apercevez, puis vous les voyez à travers vos yeux trempé de larmes. La peur vous serre le ventre à tel point que vous en criez de douleur. Vous n'avez pas le temps de voir votre vie défiler que déjà vous disparaissez. Vous n'êtes plus là. Vous n'existez plus. Personne ne vous retrouvera, ne retrouvera la moindre trace de ce corps que vous avez torturé en vain pour vous en sortir. La vrai question est maintenant de savoir : avez-vous vraiment existé ?